Pierre Michel JEAN

Photojournalist, Documentary photographer, and filmmaker. CEO
      
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Location: Port-au-Prince
Nationality: Haitian
Biography: Pierre Michel Jean, Photographe et réalisateur Pierre Michel vit et travaille à Port-au-Prince comme journaliste indépendant et cinéaste. Membre fondateur et actif du collectif de journalistes haïtiens (Kolektif... MORE
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Copyright Pierre Michel JEAN 2024
Updated Sep 2016
Topics Environment, Multimedia, Photography, Photojournalism, Street
Squattant les bâtisses à l'abandon et les terrains vacants de ce Port-au-Prince chaotique méconnaissable, les « ramasseurs de pots » en marge de toute considération des systèmes sociaux vivent et travaillent dans des conditions infra-humaines. Double vie pour la plupart, maçons, lessiveuses, commerçants (es), l'ascenseur social haitien, déjà dysfonctionnel, à ce stade s'enraye tout simplement. En haillons, les mains crasseuses, c'est avec le sourire qu'ils me refusent la paume et me donnent volontiers l'avant-bras en guise de salutation. En vérité, le travail qu'effectuent ces « ramasseurs de pots » n'est pas aussi banal que les slogans des programmes de recyclages, comme « Ramase Lajan », veulent bien le faire croire. Le ramassage des récipients en plastique n'est simplement que la partie visible du long processus de travail de ces valeureux ouvriers. Une fois ramassés, les « pots » doivent être triés et assemblés par couleur, les étiquettes et les bouchons enlevés pour qu'enfin les bouteilles soient aplaties et mises en sac pour la vente. Certains comme Gabriel, un des ramasseurs de pots de la rue pavée, pour aller vite a fait de ce travail une affaire de famille : sa femme aussi bien que deux de ses enfants viennent tous les jours l'aider après l'école et les ménages. Jackson de son coté, est aidé de sa récente jeune femme. Il avoue avoir besoin de deux semaines pour réunir 400 livres de pots non traités. Un autre jour de travail ardu des jeunes gens sera nécessaire pour compléter tout le processus. Les industries de transformation achètent la livre aux ramasseurs pour la modique somme de 4 gourdes. En regard du temps de travail investi au ramassage et au traitement des bouteilles, c'est moins que le salaire minimun, ai-je dit à celui qui s'est marié un mois plutôt. Il me répond que : « Moins est toujours mieux que rien ».

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