massimo barberio

Photographer
   
Prosopagnosia
Location: italy
Nationality: Italy
Biography: "I believe he represents what is good about Italy."  Frank Dituri  Born in Bari in 1983, Massimo left his family in 1997. Finding himself again in his hometown in 2006, after unsatisfactory studies in philosophy, found a camera... MORE
Public Story
Prosopagnosia
Copyright massimo barberio 2024
Updated Feb 2012
Topics Art, Dreams/Subconscious, Homelessness, Mental Illness, Multimedia, Photography, Spirituality

Présentation du projet Prosopagnosia (Prosopagnosie de Massimo Barberio, 2009), sous la direction de Michele Mariano (www.michelemariano.eu) - musique Christian Rainer, Stranger

(Le Phantôme dévoilé !) 
L’épaisseur de l’existence de l’homme consiste en un pronunciamiento impersonnel : il n'existe pas un sujet, mais plutôt une dérive : on parle, on voit, on meurt. Certes, il y a des sujets : ceux-ci sont des grains dansant dans la poussière du visible, des espaces mobiles dans un bourdonnement anonyme. Le sujet est toujours une dérive. Il naît et disparaît dans l’épaisseur de ce que l’on dit, de ce que l’ont voit. Cette dérive du sujet est le côté intéressant des vies, des trous noirs qui comportent des lacunes, parfois dramatiques et parfois pas.

Une déclaration de vouloir être imperceptible est la tentative d’un effort afin de défaire la vie de la forme générique ou personnelle qui l’emprisonne. L’imperceptibilité, c'est fuir les formes, c'est réduire ou annuler les pliages qui en permettent de nouvelles ainsi que de nouvelles conformations, ou plutôt des passages.

 C'est perdre des couches desquelles le corps se replie pour se soumettre à un jugement, autre.

Aussi bien les portraits que les corps et les paysages en général sont isolés au sein d’un cadre spatial et mental dans la tentative de “les ouvrir” pour pouvoir regarder en leur intérieur. Ils sont pénétrés et traversés par une ligne de mouvement qui les déforme et ils nous renvoient des images plus réalistes que les corps réels, multipliant et rendant ambiguë l'identité des figures.  Fuir le corps signifie se fuir soi-même.

Il s'agit de corps en devenir qui passent dans les formes et qui se libèrent de celles-ci d’un seul coup. Le sens de cette décomposition du concept de sujet n’est pas nihiliste mais vital.

De cette manière, l’être est en scène car il n’est pas, on est très proche de la limite, mais aussi du mancato de Carmelo Bene, voire plongé dedans jusqu’à la moelle. Un parcours arrivé à son propre manque et à sa propre absence se présente comme, phantôme de l’être, un témoignage de quelque chose qui continue de revendiquer sa différence et de “briller” dans le corps de quelqu’un qui en est possédé – et qui, pour cette raison, odore sa sainteté –, malgré que son démon commence à s’approcher de manière dangereuse des confins du silence.

C'est en ce sens uniquement que la prosopagnosie doit être saluée en tant qu'antagoniste du démon nécessaire dans le temps.

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